Si on souhaite l'humanité unie on ne la souhaite pas uniforme car ce serait monotone (je sais que lilieinthemoon ne me contredira pas).
Pour ne pas être standardisés par les couleurs imposées (noir, gris et marron, pardon "chocolat"), par refus d'une homogénéité contre-nature, usons de la couleur ou nous risquons d'être confondus avec le décor.
Unifier n'est pas rendre semblables, même si unicité et unité semblent être des synonymes.
Selon le dictionnaire :
Unicité : caractère de ce qui est unique.
Unité : caractère de ce qui est unique.
On parle d'unité de l'humanité, unité du genre humain en tant que tout qui ne peut être divisé, et d'unicité de l'individu, caractère de ce qui est un, unique.
Il y a une pluralité d'individus uniques qui forment une unité. Mais cette unité n'est pas à confondre avec l'uniformité qui répond à des règles de conformisme. Exemple : les "il ne faut pas porter ceci avec cela" qui sont des idées arrêtées, intolérantes donc intolérables.
Acceptons la multiplicité des façons d'être, des modes de vie.
L'unité, c'est l'état de ce qui forme un tout organique, dont les parties sont unies par des caractères communs, par leur concours au fonctionnement de l'ensemble et leur interdépendance. Pas besoin d'uniformes (le total black look ou le jean exclusivement) pour former un tout.
On peut être en conformité avec une communauté sans en adopter tous les codes, en évitant donc le conformisme.
Imaginons un possible existentiel futuriste où toutes les différences seraient effacées au nom de l'unité, de l'équité, de la fameuse parité qui semble tellement lutter pour notre cause!
L'idée d'une mode unisexe (uniqlo : marque nippone nouvellement arrivée à la défense, part du terme unisexe bien que les collections ne soient pas communes aux hommes et aux femmes) nous alerte et on conclut vite que l'uniformité va contre l'identité.
Et vous, l'uniforme, la mode unisexe, les conformismes et la possible unité des unicités vous y croyez?
9 commentaires:
L'uniformité procure un sentiment de sécurité pour celui qui se sent exclu ou qui subit une marginalisation, tandis qu'elle représente une restriction des choix de vie et une entrave à la liberté pour celui qui souhaite se distinguer et "sortir du lot" en impressionnant ses congénères... Le bonheur des uns fait le malheur des autres !^^
A un certain âge, on recherche l'uniformité, être en conformité avec une communauté.
Après avec quelques années, avec une personnalité affirmée on souhaite éviter le conformisme, on recherche un unicité et s'affirmer...
http://lesbabilsdececile.hautetfort.com/
flab : je suis d'accord avec cette vision qui envisage les différentes façons de vivre la marginalité et le conformisme, comme deux handicaps selon l'optique.
Je pense au contraire que notre bonheur se construit avec celui des autres (tu te souviens du post "ta mère le jeu" : "Si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin,Si l'injustice qui frappe les autres te révolte autant que celle que tu subis" : donc difficile d'être heureux si les gens autour sont malheureux). En fait, pourquoi tu dis "Le bonheur des uns fait le malheur des autres"?
cécile : c'est vrai que chercher à s'affirmer, c'est le luxe de ceux qui se sentent déjà intégrés.
"Le bonheur des uns fait le malheur des autres" est une formule toute faite, qui schématise une idée à l'extrême.
Cette idée (la même qui sous-tend "l'enfer c'est les autres" ou "l'homme est un loup pour l'homme") est souvent occultée par notre référent culturel chrétien qui repose sur l'amour de son prochain.
Pourtant je suis de plus en plus convaincu que les individus interagissent les uns avec les autres dans une logique de concurrence. Il est un fait que la satisfaction des besoins matériels ne suffit pas au bonheur : les gens ont aussi besoin de se sentir socialement "dominants" et leur positionnement relatif dans la société (ou du moins la façon dont ils le perçoivent)conditionne en partie leur bien-être.
Les gens n'aiment pas beaucoup cette idée car elle révèle les côtés les moins nobles de nos sentiments. Mais à part quelques personnes exceptionnelles comme mère Teresa, je pense que tout le monde est concerné...
Imagine-toi grosse et moche : aurais-tu envie d'un peu "d'uniformité", afin que les autres filles soient aussi comme toi, ou bien te réjouirais-tu en contemplant le bonheur des autres ?
flab : je vois bien que tu cherches à contrer mon discours univoque en te faisant l'avocat du diable... D'ailleurs on dit plutôt "le malheur des uns fait le bonheur des autres", ce qui est encore plus triste, il faudrait être heureux sur le dos de quelqu'un.
Je crois vraiment que le bonheur est géométrique : il est multipliable au nombre de personnes; plutôt qu'arithmétique : une dose de bonheur définit à se partager entre nous.
Si j'étais grosse et moche, je ne me contenterais pas d'être heureuse pour les autres! Tu crois vraiment qu'il y a des gens qui acceptent d'être sacrifiés parce qu'ils sont hors-norme?
Quand je parlais de refuser l' uniformité, je parlais aussi de voir la beauté dans la différence. Il y a de belles femmes rondes, des maigres moches et même des moches finalement belles.
J'aime bien ce que tu dis.
En effet, tu as raison pour l'inversion de la formule : je l'ai fait exprès parce que mon propos n'allait quand même pas aussi loin.
Mais si je voulais continuer à t'embêter, je te demanderais si tu aurais toujours aimé ton homme s'il était obèse et chauve, toutes choses égales par ailleurs...:-)
flab : ma réponse est oui.
robes de mariée 2011
robes de mariée 2011
Interestiing read
Enregistrer un commentaire