The cure for boredom is curiosity. There is no cure for curiosity

mercredi 31 décembre 2008

happy new year 2009


lundi 1 septembre 2008

Bonne rentrée!


Après une absence prolongée de la blogosphère, c'est avec plaisir que j'entame cette rentrée en y associant ce e-rendez-vous.

Ce qu'il se passe pour moi :
Toujours en couple avec le même amoureux, nos cours vont reprendre petit à petit au fil de l'année, jusqu'au surbookage d'avril/mai/juin (préparation du bac oblige puisqu'on donne des cours particuliers aux lycéens).

Ce qu'il s'est passé :
Une fois le bac passé, j'ai pu profiter de l'été, du soleil et de la plage, en bref, de ma liberté. J'ai aussi pas mal profité des soldes, en anticipation de cette rentrée que j'envisage chaque fois comme un renouveau.
Une nouvelle coupe de cheveux (il fallait rattraper la frange qui repousse), et une efficacité nouvelle dans ma garde robe : j'ai enfin trouvé un lieu de stockage des vêtements hors-saison, il me paraît plus pratique de n'avoir sous les yeux que des habits portables quand j'ouvre ma penderie : jeans, pantalons noirs, T-shirts, blouses, pulls et gilets, robes et collants, semblent les plus appropriés à occuper l'espace garde-robe en cette période.
Côté chaussures, je ressortirai bientôt bottes et bottines, les sandales rejoindront les débardeurs, hors de ma vue.
D'ailleurs j'en ai d'autres des petits trucs pour une bonne rentrée :

Au réveil : Étirez-vous, faites le dos rond et étirez vos bras vers l'avant.

En cas de stress : fermez les yeux, faites de plus longues inspirations et expirations, chassez les idées qui viennent (c'est à dire faites le vide : méthode de méditation des plus zen d'entre nous). Pour ceux qui peuvent : entrez en lévitation (!).

Et pour ceux à qui je n'apprends rien dans ces quelques conseils, je vous crois parés à une belle rentrée et c'est ce que je vous souhaite à tous.

Et vous : vous avez des conseils à partager pour une bonne rentrée?

samedi 23 août 2008

retour le 2 septembre



lundi 24 mars 2008

Le papillon endormi sur la cloche



Le titre est en fait un haïku, je laisse les plus inspirés le restituer en 3 vers, et les plus inventifs à en refaire un sur le même thème en le modernisant ou en l'humanisant. Souvenez-vous que le haïku doit rester suggestif, il ne doit pas tout dire explicitement.

Le calme avant la tempête peut se retranscrire en haïku, et a exactement le même sens; comme quoi le vécu humain trouve des dénominateurs communs malgré les multitudes de modes de vie.

Finalement, ces différences sont de surface; en profondeur, l'humain a à subir les mêmes contraintes : la contingence (hasard), l'impermanence (instabilité), et des déterminismes (et je n'évoque pas toutes les contraintes organiques).

Je reviens sur ce dernier thème qui m'a valu quelques mails d'incompréhension : le déterminisme c'est ce qui s'oppose à notre liberté et à notre volonté, ce sont des lois que nous subissons, c'est le "malgré nous" . Le déterminisme, c'est l'idée qu'une même cause produise les mêmes effets. Dans les sciences exactes, c'est une loi stricte (il y a une régularité inévitable), dans les sciences humaines ce n'est pas une loi nécessaire (nécessité : ce qui ne peut pas ne pas être, c'est à dire ce qui ne peut être autrement).
Par exemple quelqu'un de physiquement faible ne développera pas les mêmes traits de caractère qu'un autre fort, ils subissent le déterminisme de leur apparence physique. Les notions de liberté et de volonté permettent de casser certains déterminismes : par exemple, ce n'est pas parce qu'on est fort qu'on cherchera forcément à dominer les autres. L'humain a la liberté et la responsabilité de se déterminer lui-même.
Finalement, l'expression "être déterminé" induit en erreur parce qu'elle évoque, au sens courant, l'idée de volonté, qui est l'antonyme du déterminisme. En sciences humaines : "être déterminé" c'est subir une contrainte extérieur (due au milieu, au sexe, à l'époque) qui n'est pas non plus une fatalité, on peut lutter contre. Le déterminisme n'empêche pas la liberté, j'ai lu cette assertion qui illustre bien la situation :
"Le déterminisme est à la liberté ce que l'eau est au nageur".
Je voulais aussi vous faire part du projet blacktie, dont le principe est simple :
Faire un autoportrait (se prendre soi-même en photo. Pourquoi pas se faire prendre en photo? parce que les portraits, ce sera la deuxième partie du projet), dans une tenue s'approchant au maximum de l'ensemble chemise blanche et cravate noire, après la mise en scène est libre.
Et aussi vous communiquer le rituel de printemps de zenacroquer, parce que c'est bon pour l'humeur : " j'irai acheter des fleurs, je sortirai mes fringues d'été et j'échangerai mon parfum."

Et vous, vous arrivez à construire votre liberté au milieu (ou à partir) des contraintes? Et quels sont vos rituels de printemps : grand rangement, réorganisation de penderie (ranger les vêtements d'hiver, sortir ceux d'été), renouvellement de vos habitudes (autre parfum, autre façon de se maquiller), renouveau dans votre façon de vivre (activités différentes)?

jeudi 20 mars 2008

Vive le printemps et le troll du jour!



Comme chaque printemps, le retour du soleil, de la tension amoureuse et de la joie de vivre ont un impact immédiat de gaieté dans mon esprit.
Je prends les petites galères quotidiennes avec un humour surprenant, contrairement aux journées avortées de l'hiver.
J'adore les nuits d'été, déjà parce qu'elles commencent tard et parce qu'on les sait précéder des jours ensoleillés. Je parle déjà d'été, j'ai tendance à ne considérer que deux saisons : l'été et l'hiver (je précède la critique sur mon manque de mesure). C'est donc le printemps mais c'est l'été dans ma perception du monde!
Dans cette charmante ambiance d'un renouveau de bien-être, un troll aigri a surgi de sa noire torpeur pour tenter de polluer ce blog et mon humeur (ça rime malgré moi).
Étonnamment cette attaque coïncide avec des apaisements nouveaux qui me permettent d'avoir tout le recul nécessaire face aux courageux anonymes (délateurs, corbeaux, trolls : même combat...).
Quelle est la volonté de l'anonyme médisant : communiquer son malaise aux autres.
Que doit-on faire du paquet de haine que certains individus nous envoient : le retourner à l'expéditeur. Je ne souhaite pas être le destinataire de leur frustration; ils doivent rester les seules victimes de leur mauvais état d'esprit.
Le seul sentiment qu'éveille leur malveillance est la conviction qu'il vaut mieux être dans notre peau que la leur. Est-ce que ça veut dire que je ressens de la pitié? Même pas, j'avoue réserver ma compassion pour les gens qui ne souffrent pas de leur propre fait.
Si le troll attaque, c'est qu'en un sens j'ai dû le blesser. Il croit s'apaiser dans l'agressivité mais je suis convaincue qu'il n'a fait qu'augmenter son aigreur en plongeant dans la malveillance (attention aux ulcères psychosomatiques!).
Le conseil du jour pour le troll, moi et les autres : pour être heureux il faut chasser les pensées négatives qui empêchent le développement des idées apaisantes, revigorantes.
Le retour des beaux jours n'est pas la seule raison de mon retour de force, il y a aussi certains voiles qui se sont levés : j'ai fait récemment un tri dans mes relations amicales parmi lesquelles certaines étaient nuisibles (il est donc tout à fait possible que le troll soit un éconduit), ce qui a libéré du temps et de la disponibilité pour ceux que j'estime.
Je souhaiterais dissuader les personnes malveillantes de leur entêtement à provoquer une réaction de ma part (je leur accorde déjà un intérêt trop grand en parlant d'elles) : elles n'auront même pas mon mépris.

Et vous, vous sentez déjà les premiers effets du printemps? Et comment analysez-vous la démarche d'un troll?

une étiquette pour un tiroir de préjugés


On parlait récemment de ne pas mettre d'étiquettes sur les gens; on évoquait la profession dans le post Vaut-il mieux avoir de la chance plutôt que du talent? (le titre a d'abord été en version affirmative mais ça donnait l'impression d'une conclusion préalable).
Ce post évoquait l'existentialisme et la part de déterminisme dans le choix de l'emploi, auxquels s'ajoutent la chance et la contingente conjoncture (le hasard des circonstances). Aux commentaires des habitués a succédé un débat sur la citation de Woody Allen qui servait de titre : "Dans la vie il vaut mieux avoir de la chance que du talent". On peut reprocher à cette phrase son cynisme : elle exprime abruptement une idée qui va contre la morale. Un commentateur sociophile a crié au scandale d'une négation de l'intouchable déterminisme (c'est à dire ce qui nous détermine hors de nous : notre sexe, notre culture, notre environnement etc. La sociologie parle de déterminisme social, c'est à dire la reproduction sociale résumée par "Un fils de médecin a plus de chance de devenir médecin qu'un fils d'ouvrier") alors que ce n'était pas précisemment ce dont débattait l'affirmation de W. Allen.
Il faut prendre cette citation dans son aspect provocateur; le cynisme choque le sentiment moral pour provoquer une réflexion, ici sur l'injustice de ce monde qui ne récompense pas nécessairement au mérite. L'expression "on récolte ce qu'on sème" est vrai dans le sens de "100% des gagnants ont tenté leur chance." Mais même la nature nous enseigne que pour une raison x ou y (intempéries, invasion d'insectes), il est possible de ne pas récolter ce qu'on a semé.
Il faut observer les phénomènes naturels (et leur équivalent philosophique) par delà le bien et le mal, sans jugement moral puisque la nature est amorale (elle ne connaît pas le sens du juste); quand l'homme peut être immoral (agir contre le sens moral alors qu'on a une conscience).
De là à l'interpréter comme une négation des acquis de la sociologie, à l'instar de JD-le sociophile, ce serait extrapoler : déterminisme et contingence chanceuse et malchanceuse cohabitent avec la volonté et la liberté, ça paraît antinomique autant que le monde est contradictoire.
Et vous, quels types d'étiquettes souhaiteriez-vous décoller ?

mercredi 19 mars 2008

tendance fluokid



Sur le thème : l'été sera coloré, on commence à observer dans les rues un flux de pantalons (slim ou large, jean ou pas) aux coloris flashy.

Ça faisait un bout de temps que la tendance ne s'autorisait que des hauts colorés, les bas équilibrant en sobriété les lâchages topesques.

La photo ci-contre illustre une inversion de tendance : les blouses sages viennent compenser l'excentricité des bas fluokids.

Osez cet été ou jamais mettre une pointe arc-en-ciel dans vos éternels jeans, pantalons noirs, gris, bleus marine (qui sera la couleur de l'été adoptée par les frileux du voyant).

Les early adopters attirent déjà le regard des passants. Les autres attendent de voir si la tendance se confirme.

Et vous, vous allez oser le pantalon coloré? si oui, de quelle couleur?

lundi 17 mars 2008

haïku vestimentaire


Revenir à plus de simplicité. Cette règle vaut dans de nombreux domaines.
En terme d'habillement, la photo ci-contre est représentative d'un style simple et efficace.
J'aime la coupe des manches et son imprimé à petits carreaux, porté avec un slim ajusté, sans bijoux. L'ensemble est aussi épuré et doux que l'environnement zen : plante verte en premier plan, bois clair bien que teinté et luminosité.
Cette scène inspirerait presque un haïku (poème japonais très court : un tercet de 5, 7 et 5 pieds pour les haïkus occidentaux)
Le haïku le plus célèbre est celui de Matsuo Bashō :

"Un vieil étang,
Une grenouille saute,
Le bruit de l'eau. "
Le dernier vers n'est pas toujours traduit de la même façon parce qu'il s'agit d'une onomatopée en japonais. Le dernier vers est donc parfois réduit à un "plouf", "plop"ou "flop" : le bruit de l'eau onomatopéique. Mais ce n'est pas sans rappeler l'histoire moyennement drôle de "paf le chien", cette blague est finalement un haïku :
"un chien se promène sur la voie routière, une voiture passe, paf le chien".
Et une autre moins connue : "un homme entre dans un café, plouf" (plus surréaliste que haïku, celle-là) .
Une autre traduction, que je trouve plus subtile , est celle de Corinne Atlan qui a misé sur un effet visuel plutôt que sur un effet sonore; elle a traduit le dernier vers par : « le trouble de l'eau ».
Du coup, si on devait rationaliser ce vers qui ne devrait être que ressenti comme une évidence (mais on est cartésien malgré nous; l'influence du milieu), il représente un état de calme qui est perturbé en une seconde, ça montre donc l'impermanence des choses et le lien entre l'être vivant et la nature qui l'entoure : tout geste a une conséquence et une action aussi petite soit-elle peut engendrer de grands bouleversements (comme l'histoire du battement d'aile du papillon qui pourrait provoquer un cyclone par répercutions d'événements, l'effet boule de neige).
Le sens d'un haïku peut ne pas apparaître tout de suite, cette vision du monde parle plus aux contemplatifs qui voient les événements les plus simples comme des révélations sur le sens du monde : les lois physiques deviennent pour eux des lois philosophiques. Ainsi, un constat scientifique comme celui de Lavoisier "rien ne se perd rien ne se crée, tout se transforme" a un équivalent au niveau abstrait.
Le style nouveau qui caractérise l'école de Matsuo Bashō est le style shōfu.
Celui-ci peut se définir par quatre mots :
sabi : c'est la recherche de la simplicité et la conscience de l'altération que le temps inflige aux choses et aux êtres ;
shiori : il s'agit des suggestions qui émanent du poème sans qu'elles ne soient formellement exprimées ;
hosomi : l'amour des choses humbles et la découverte de leur beauté ;
karumi : l'humour qui allège du sérieux et de la gravité.
Un haïku doit habituellement contenir un "kigo", qu'on traduit par "mot de saison", c'est à dire un mot qui représente allégoriquement une saison. S'il n'en contient pas et que le contenu du poème ne traite pas de la nature mais des travers humains, on ne l'appellera plus haïku mais senryū.
Et vous, pourriez-vous improviser un haïku ou un senryū à propos de la photo ou de toute autre inspiration?

dimanche 16 mars 2008

L'invitation au voyage











"Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble.
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,Luxe, calme et volupté."
Voilà ce que les photos du dessus auraient inspiré à Baudelaire.
Le jeu du jour consistera à commenter ces quatre photos : que vous évoquent-elles?
Si vous n'avez pas la verve poétique, vous pouvez l'exprimer en prose dans la tonalité de votre choix, en un minimum de quatre mots. Puisque je lance le challenge, je vais essayer de le relever.
photo 1 : bienvenue au paradis, veuillez laisser les contraintes de votre vie extérieure au bout du ponton...
photo 2 : foulez le sable blanc qui vous conduira directement dans l'eau transparente...
photo 3 : le transat(tlantique) vous attendra dès votre sortie de bain...
photo 4 : c'est l'endroit où vous dormirez après avoir débattu du sens du luxe (et de sa relativité) avec votre cher et tendre.
Un post dédié à Hervé et Johana!

jeudi 13 mars 2008

Vaut-il mieux avoir de la chance plutôt que du talent?


Après avoir lu le dernier post de cécile, l'auteur de lesbabilsdececile "Dis-moi quel est ton boulot...
... Je te dirai qui tu es !", je réalise que la citation existentialiste "on est ce qu'on fait" pourrait être interprétée dans ce sens.
Pourtant, croire qu'on peut cerner définitivement quelqu'un à son emploi est réducteur. J'ai une copine psychologue (Claire, si tu me lis : respect!) et comme le métier de "diplomate" (qui en fait fantasmer plus d'un), c'est à la fois une fonction et le nom d'une qualité! Ça en jette plus que les jobs alimentaires, fonction remplie par des gens plus passionnants que leur rôle social.
L'existentialisme est bien plus global. On est ce qu'on fait dans le sens de nos actions quotidiennes, notre comportement au contact des autres. Tous nos actes ne se résument pas à une activité rémunérée.
L'existentialisme s'oppose à l'essentialisme; la formule qui montre bien leur antinomie c'est :
"l'existence précède l'essence", pour le premier : il faut être au monde pour savoir qui on est (puisque c'est à partir de nos actes que se définit notre essence) alors que pour le second (qui vaut pour les objets) : "l'essence précède l'existence". Par exemple, la chaise comme tout outil, instrument, chose : sa fonction est définie d'avance, avant même qu'elle ne soit créée. Sa définition précède son existence au monde.
L'essentialisme, pour les humains, vaudrait si on croyait au destin : "tout est écrit à l'avance", "nos comportements nous échappent", "nous sommes les jouets de la fatalité".
A contrario de ce fatalisme, l'existentialisme laisse à chacun la responsabilité de devenir celui qu'il est, ce qui ne se découvre qu'a posteriori.
C'est l'analyse concrète du vécu, hors de toute subjectivité (ce qui se révèle quasi impossible à atteindre pour nos entendements imbibés de notre monde intérieur) qui permet de définir l'individu et le sens de son existence.
La responsabilité est une liberté pesante, elle se résume à l'idée que "chacun est seul face à lui-même pour décider du sens qu'il donnera à sa vie", ce sens ne sera pas théorique, il se dessinera à travers la série d'actes qui jalonne nos existences.
Chercher à comprendre un être à travers sa seule fonction sociale, ce serait réduire la nature humaine à un choix conditionné, teinté de déterminisme social (je veux donc dire que le choix de la profession est empreint de déterminisme).
Je suis convaincue que l'homme se crée lui-même à travers ses choix, mais un seul de ses choix ne le résume pas, surtout quand on réalise que ce type de choix tient du compromis entre tous nos possibles et les cas particuliers de l'existence.
Ça me rappelle aussi la réflexion de Match point de Woody Allen : "dans la vie il vaut mieux avoir de la chance que du talent!".
En tenant compte du hasard de la conjoncture, de la chance et du compromis, on comprend bien que le métier n'est pas un choix fait dans la liberté la plus totale. C'est donc dommage que l'exposé de nos fonctions débute par "je suis...", quand il devrait se cantonner à un "je fais, entre autres choses,...".
La photo ci-dessus aurait dû m'inspirer un sujet dans la thématique : "les imprimés de l'été", mais disons qu'elle parle d'elle-même, je n'ai pas pris le risque de la paraphraser!
Et vous, vous diriez aussi qu'on "est ce qu'on fait", que la profession est un moyen erroné de définir un individu et qu'il vaut mieux avoir de la chance que du talent?
Edit : Il faut croire que mon post manque de limpidité parce que certains commentateurs lui ont fait dire le contraire de ce qu'il disait (ils croient que l'existentialisme nie toute forme de détermininisme, ce qui n'est absolument pas le cas), j'espère ajouter plus de clarté en vous proposant une interprétation de ce post par un lecteur-commentateur, Nicolas auteur du blog heresies , qui a compris mon propos, dans le sens où je l'énonçais:
"Je pense que nous serons donc d'accord pour concilier liberté de l'homme et facteurs innés ; l'un n'empêchant pas l'autre. Bien qu'ayant une très forte influence sur l'individu, l'éducation, la famille, le milieu social ne l'enferment pas, ne lui ôtent pas sa personnalité. Réduire l'individu à son appartenance à un groupe est le fondement des idéologies totalitaires (critères sociaux ou raciaux). Nier l'unicité absolue de chacun d'entre nous (malgré certains traits communs liés à la famille, la nationalité, la religion, etc) c'est nier l'individu et sa dignité. Un aspect de l'existentialisme qui me plaît (d'autres aspects me gênent), c'est la place éminente qu'il donne à l'individu, à sa responsabilité (parfois même écrasante) corollaire de sa liberté.Quant à ta remarque sur la diversité des références, elle souligne la liberté et la distance indispensable à adopter vis-à-vis de tout penseur (fût-il éminent). Et le risque de s'enfermer dans un "système" hermétique et peu propice à une réflexion vraiment libre."
Ce commentaire surpasse tous ceux que j'ai eu jusqu'alors : je fais ce blog pour qu'il s'y déroule ce genre de dialogues!
Si le post n'est pas une réussite en lui-même, à en voir l'incompréhension qu'il génère, il trouve sa justification dans la réflexion pertinente qu'il a provoqué.

mercredi 12 mars 2008

Le jeune vintage



Je parlais hier de faire cohabiter le récent et l'ancien. Je réalise qu'Amylee de trender a interprété ma réflexion au sens de mixer les tendances récentes avec des vêtements rétro.

Bien que ce soit une méthode que j'admire : les fashionistas qui savent intégrer du vintage aux pièces contemporaines reçoivent tout mon respect mais ce n'était pas ce que je voulais dire.

Ce que j'appelle "vêtement ancien" dans ma garde-robe : ce sont ceux des saisons précédentes, ils sont donc vintage d'une certaine façon mais n'appartiennent pas à une époque passée; je les avais appelé des "auto-vintage", ceux qu'on fait vieillir soit même. Si je file cette métaphore, ma penderie sera bientôt comparée (sans comparant) à une cave à vin. On pourrait plutôt parler de "jeune vintage".

Les pièces nouvelles permettent de remixer le jeune vintage : on fait donc cohabiter le récent et l'ancien, on revisite sa penderie pour ne pas avoir à la renouveler à chaque saison. Par exemple : le bleu et les fleurs redeviennent tendance, certaines robes "anciennes" revivront leur quart d'heure de modernité.

La fille de la photo porte une combi bleu 08 qui lui permet de recycler son vieux débardeur et ses grosses chaussettes cyclamen qui se portent dans les sandales (à grosses semelles compensées, en bois, tendances aussi). On ne peut pas parler de style rétro même si elle porte quelque chose "d'ancien" et d'ailleurs ce n'est pas non plus parce qu'elle porte quelque chose d'ancien, quelque chose de bleu et quelque chose de prêté qu'elle va se marier à l'américaine.

Et vous, vous renouvelez votre garde-robe à chaque saison ou vous arrivez à faire cohabiter le récent et l'ancien?

la grenadine : ça se dose!



J'ai beau continuer de prendre plaisir à me composer une tenue le matin (mes dépareillés à moi c'est aussi de faire cohabiter le récent et l'ancien), la thématique mode ne m'inspire plus que des blas-blas inutiles et répétitifs : attention à nos thèmes de prédilection, nos proches se tapent la tête contre les murs tellement ils pourraient finir les phrases à notre place. Ils attendent qu'on ait tourné la tête pour se noyer dans leur verre ou se petit-suicider.

Alors, on a beau considérer le textile et son agencement créatif comme une métaphore de la vie, de la personnalité et du vécu présent, parfois la source se tarit. momentanément.

Je suis comme cette blonde new yorker qui tient le monde dans ses lunettes : je vis la mode dans mes actes (oui, je suis très existentialiste dans l'idée, mais je crois me répéter si j'ose formuler une nouvelle fois : "on est ce qu'on fait"). Je suis l'auteur d'un blog-mode, pour vous, mais je suis aussi une compagne, une amie, une fille, une soeur, une prof. Je fais tout ça avec fougue et fracas, ça pulse dans ma tête et beaucoup d'air est brassé par mes bras et ma gorge. Mes cordes vocales font des abdos, ma glotte des tractions et ma langue claque sur mon palais et mes dents. Pour reposer les oreilles qui se fatiguent d'être attentives à ma verve, mes doigts pianotent sur le clavier pour qu'à distance on puisse lire les mots et les pensées que j'évacue de mon cerveau surchargé.

C'est la grande braderie des idées, ce blog : une expression canalisée par un thème doux comme un bonbon : le style. Derrière le sucré du futile, il y a les idées philosophiques qui trouvent moins facilement leur public. En faisant un blog hybride, je fais passer la pilule, aussi bien -j'espère- que je fais passer celle de mon chat en la mêlant à sa pâtée. J'espère que ma mixture n'aura jamais trop goût de médicament et pour ceux qui apprécient le traitement, qu'elle ne sera pas trop sucrée. Ça se dose la grenadine!

Et vous, vous faites cohabiter l'ancien et le récent, vous vous répétez, vous êtes existentialistes, vous parlez trop, vous avez besoin d'expulser de l'air et des idées? Bref : qu'a-t-on de semblable?

lundi 10 mars 2008

dépareillé à quel degré ?


Parler au 1er degré, c'est parler au sens propre, de façon explicite, sans sous-entendus. Quand on parle au 2ème degré, on transmet un message implicite, il faut une 2ème lecture (on appelle ça lire entre les lignes) pour comprendre le sens caché, délivré implicitement.
Transposées à la mode, ces notions renvoient à la subtilité du dépareillé.
Le 1er degré sera le total look, qui n'est pas sans rappeler le déguisement. Surtout que la mode s'inspire de certains éléments qui d'originaux peuvent basculer vers le ridicule en les cumulant.
Cette saison, j'ai remarqué quelques exceptions de total looks qui passent malgré tout : les bottes de moto avec le blouson en cuir, la marinière avec le pantalon à pince, les bottes de pluie et l'imperméable (cumulés au parapluie, vu le temps!).
Si on ne parle pas de second degré en mode (parce que la notion d'humour est, la plupart du temps, antinomique avec le fait d'être bien habillé; au même titre que la réflexion "c'est rigolo ce que tu portes!" fait rarement plaisir... alors que "c'est marant" fait plaisir, surtout quand il s'avère que c'est"zarant"), on aime faire s'opposer les messages qu'envoient nos tenues.
Sur la photo ci-dessus, en plus de marquer la taille, la ceinture casse le romantisme de la robe; elle renvoie un message un peu amazone (Barbarella, dans le côté massif de la coupe et dans le côté brut de la matière). La robe portée seule aurait eu besoin d'être déboutonnée pour éviter le total look sage, sans cela la robe serait alors portée au 1er degré.
C'est le plus souvent pour des ensembles qu'on parlera de 1er degré et de total look.
Le type de dépareillés qu'on observe : les robes à fleur avec bottes de moto et ceinture cloutée comme Mathilde, l'auteur de thealbablog et Cécile, l'auteur de lesbabilsdececile ; les pantalons d'homme associés à des blouses ultra-féminines, des T-shirt casual avec des JTH ou toute autre jupe de femme-fatale.
Et pour vous, quels sont les total looks qui passent et ceux qui tournent au ridicule? Quels dépareillages opérez-vous pour échapper au 1er degré?

dimanche 9 mars 2008

t'imprimes?



Après avoir délaissé la thématique de base de ce blog, au profit de la thématique secondaire : la vie, ma vie.com pour être brève (même si un blog tient du journal intime, ce n'est pas mon objectif premier), je re-rentre en plein dans mon sujet : les tendances actuelles et à venir.

Vous aviez entendu parler du retour des fleurs, des rayures et des pois. Vous aviez cru avoir fait le tour, pourtant vous ne pourrez pas, cette année, citer tous les revival ou alors en fonctionnant par l'absurde : quel imprimé sera has been cet été?

Si vous avez répondu "aucun", c'était courageux de votre part (les questions : combien et lequel semblent présupposer qu'il y en ait au moins un, mais vous avez eu raison de vous faire confiance).

L'été sera coloré, surchargé, inspiré, comme le printemps sera soulageant, excitant et transcendant (je vous laisse le soin de qualifier a posteriori les deux saisons de feuilles mortes). Autant que possible, la taille sera marquée (retour du corset, des ceintures et tout autre moyen d'étrangler l'estomac), les genoux seront assumés sauf si on opte pour les maxi-robes.

Le dress code de nos looks estivaux sera donc l'imprimé arty, liberty, tie and dye ...

Merci à Emma, une lectrice attentionnée qui m'a fait remarquer mon erreur concernant le défilé chanel automne/hiver 2008, obnubilée par le printemps qui tarde à venir (pourquoi je dis ça?...il est prématuré de s'impatienter) j'ai laissé une coquille faire sa place pendant trop longtemps : mes lectrices-mode pouvaient légitimement douter de ma présence d'esprit. L'erreur est corrigée et je reprends toutes mes facultés pour les prochaines affirmations!

Et pour vous, l'été pourra-t-il n'être qu'uni? Quels imprimés trouvez-vous les plus portables et les plus immettables?

jeudi 6 mars 2008

And if I make you happy I don't need to do more...



Mon coup de calgon est passé : ce n'était donc pas la peine d'en faire des tonnes. Je suis une drama-queen mais je me guéris vite (j'avais d'ailleurs annoncé la guérison avant l'heure et avais aussi anticipé sa fulgurance parce que je me connais).

Certains de mes proches m'ont reproché (parce qu'ils ne font pas que se rapprocher) de "mettre en scène ma tristesse en photo"; compte tenu des événements contre lesquels je me révolte en ce moment, ils trouvaient même la mise en scène disproportionnée.

C'est mal connaître la méthode par laquelle je procède : l'écriture intervient toujours en dernier lieu. Il me paraît plus compliqué de trouver une photo qui illustrera parfaitement mon propos, que d'improviser un texte à partir d'une photo.

J'admets un bémol : il peut m'arriver de connaître le thème du post avant toute chose, puis de trouver la photo, mais la rédaction intervient toujours en dernier.

Parler de mise en scène c'est supposer que je procéderais inversement : je parle de déceptions et je fais la déçue devant l'objectif... Et non, j'avoue, loin de moi Stanislavski et l'actors studio, ces photos ne sont pas jouées : j'y peux rien si j'ai l'air triste quand je ne souris pas. Comme elles étaient proches de l'idée que je souhaitais exprimer, je leur ai fait dire la tristesse et l'abattement (il faut se méfier : choisir une image c'est toujours orienté). Celle où j'ai les épaules relâchées n'est pas très représentative de mes habitudes et me semblait bien illustrer l'abattement. C'est peut être cette photo, plus que les autres qui provoque les commentaires "T'en fais pas un peu trop, là, non?" ou "y'a pas mort d'homme!".

Je vous avais déjà parlé de l'ado qui squatte ma personnalité, j'avais caché sa petite soeur (on pouvait déjà penser à de la schizophrénie, je n'ai pas voulu vous alerter plus, je me suis dit : chaque chose en son temps). En fait, selon une concordance d'événement (combo pour les geeks) : situation, état de fatigue, interlocuteur, certains comportements régressifs s'imposent à l'adulte que je suis devenue.

Je parlais hier du baiser réparateur, je réalise que je citais à mon insu Aretha Franklin :

"When my soul was in the lost-and-found. You came along to claim it. I didn't know just what was wrong with me. Till your kiss helped me name it. Now I'm no longer doubtful of what I'm living for. And if I make you happy I don't need to do more... "

Natural woman (live) : http://fr.youtube.com/watch?v=TtNXjfaCWEc

Et vous, vous avez réussi à passer l'hiver sans coup de calgon? Pour les blogueurs/ses, quels sont vos procédés d'élaboration de posts?

le baiser 2


Comme j'ai dû induire en erreur quelques lecteurs avec mon titre d'hier, je décide de faire un post qui suive vraiment la thématique annoncée par le titre.
Par contre, désolée de ne pas satisfaire toutes les attentes : par exemple celle de ceux qui auront googlé ce titre sans article, je ne vais rien pouvoir faire pour combler ce type de manques.
D'ailleurs, en parlant des recherches google, certains lecteurs ont des requêtes particulières et atterrissent sur ce blog par des biais surprenants, je n'en ferai pas la liste mais vous communique la plus mignonne en date : quelqu'un recherchait des exercices de "gymlastique" (je confessais dans un ancien post cette erreur lexicale qui m'a quittée avec l'apprentissage de la lecture; je découvrais donc en primaire que ce n'était pas au gymlase qu'on pratiquait ce sport qui nous rendait plus souple, plus élastique : la gymlastique). Cette erreur naît sans doute dans des cerveaux poétiques qui croient au lien que les mots entretiennent entre eux (la gym et l'élastique) et qui visualisent les images qu'ils inspirent (c'est vrai pour les enfants ou les personnes dont ce n'est pas la langue maternelle. Je me souviens que, petite, quand j'entendais "le bout de chou", ça n'avait pas valeur d'expression pour moi et je voyais l'image d'un chou ; de la même façon, les expressions étrangères nous paraissent très imagées).
Le jour de la Saint V. (voir post La Saint Amour, c'est le 9 août ) j'avais implicitement fait référence à un grand penseur contemporain : l'auteur des chansons de Lorie, en me vantant d'avoir des bisous et des câlins tous les jours (ce que je vous souhaite à tous). Dans ma plus grande naïveté, j'avais cru que les démonstrations d'affection étaient la condition nécessaire et suffisante à l'épanouissement. Si je reviens sur ce jugement : beaucoup plus compliqué que ça d'être satisfait de sa vie, je reconnais par contre toujours que c'est une condition nécessaire.
Le terme de baiser est disgracieux dans ses deux sens familiers et ô combien enivrant quand il est soutenu. Le pouvoir d'un baiser est aussi grand que ce que vous l'autorisez à être : il peut tout effacer le temps d'une seconde, il vous transporte dans une dimension autre, hors du temps et de nos références spatiales. L'étymologie du terme (du latin basium) serait onomatopéique : quand vous embrassez, ça fait le bruit "basium", vous trouvez? Remarquez qu'il ne fait pas non plus le bruit "smack", onomatopée habituelle et premier stade du rapprochement amoureux.
D'ailleurs je viens de googler "smack" et j'obtiens des réponses plus ou moins fiables mais très rigolotes sur yahoo quebec :
je retiens de cette recherche une série de synonymes qui m'étaient jusqu'alors inconnus pour la plupart : "un smack, un smuck, un bécot, un bézot, une biz, un zotche, à la difference du smurp, peut se faire sur la joue."
Si vous souhaitez poursuivre la recherche sur le sujet:
Et vous, quel pouvoir accordez-vous au baiser? (oui, ce post est dédié aux coeurs romantiques).

mardi 4 mars 2008

Le baiser



Comme la fois où j'ai écrit un post sur le malentendu : plusieurs personnes se sont crues responsables de mes doutes actuels. Qu'ils se rassurent. Plus que 3 semaines avant le printemps, je dois faire partie des gens qui s'écroulent d'épuisement juste avant la ligne d'arrivée! Mais en petite warrior de la vie que je suis, je me prends par la main et finis le parcours en rampant s'il le faut, j'ai déjà commencé à retrousser mes manches!
Ça me rappelle l'anecdote à propos de la photo de Doisneau le baiser : de nombreux couples s'étaient reconnus dans les deux protagonistes qui étaient en fait des comédiens (désolée de décevoir ceux qui croyaient que le photographe ne faisait que saisir des moments spontanés).

On fait souvent l'erreur de mettre son énergie dans la fuite du malheur plutôt que dans la construction du bonheur. La peur de souffrir amène souvent à des sacrifices plus graves encore que les inévitables blessures : vivre c'est prendre des risques.
Par exemple, alors même que nos vies ne sont pas menacées (je ne parle donc pas d'une situation de survie), les notions de sécurité et de confort continuent de prendre le pas sur des notions plus fondamentales : la liberté et l'épanouissement. On croit que la priorité est de se mettre à l'abri à l'excès, alors que la recherche que constituent nos vies doit être une connaissance de soi et une rencontre avec l'autre, qui sont des quêtes dangereuses et douloureuses mais ô combien gratifiantes!
Forcément on se fait mal, parce qu'on agit sans véritable connaissance des conséquences, on tâtonne, on nage en plein inconnu. Nos points d'ancrage sont des individus qui, aussi solides semblassent-ils, n'en demeurent qu'humains et donc faillibles.
Voilà toute la source de mes interrogations actuelles : comment être équilibrée dans ce monde impermanent, fait de relations instables, à renouveler éternellement?
Les phases de confusion sont inévitables et font partie du processus de construction. J'espère ne pas me tromper quand je déduis que les phases les plus désagréables à vivre sont aussi les plus constructives.
Je sens un féroce appétit de vivre derrière mon petit apitoiement. Si je devais faire intervenir la philosophie, j'évoquerais le conatus de Spinoza : ce désir de vivre, cette persévérance dans l'être, instinctive, que Nietzsche appelle volonté de puissance (qui n'a absolument rien à voir avec la notion de domination).

Nous donnons l'impulsion, ordonnons une direction par nos actes tout en ne sachant pas globalement ce que nous construisons. C'est cette inconnue-là qui est douloureuse à tous ceux qui s'interrogent. Faudrait-il alors cesser de questionner une situation dont le sens ne se découvre qu'à la fin? C'est la solution des pragmatiques. Je ne suis pas de ceux-là : je crois effectivement l'action fondamentale mais il m'a toujours paru dangereux qu'elle ne soit pas accompagnée d'une réflexion, parce qu'à ce rythme on ne se soucie que des résultats et on en arrive à une déclaration immorale : "tous les moyens sont bons".

Je souhaite revenir bientôt à une thématique légère dans laquelle mon esprit pourra savourer le soulagement de l'apesanteur. C'est la détente que m'apporte entre autre mon intérêt pour l'art et toute forme d'expression (catégorie dans laquelle entre la mode, par la petite porte).

Et pour vous, le pragmatisme (théorie qui met l'action et les résultats pratiques au-delà de toute autre chose) vous paraît-il un bon fonctionnement? Et pensez-vous qu'on puisse trouver un équilibre dans un monde instable?

langage non-verbal




Mais où est passée la Grenadine qui s'engageait à transmettre du positif à ses lecteurs?
Dépassée par les événements? Il y a un peu de ça...
Pas d'apitoiement, pas de temps à perdre. J'aime l'expression anglophone "don't feel sorry for yourself". Je vous envoie encore quelques photos où je fais la gueule parce que des déceptions multiples se sont succédées ces derniers temps, mais comme je le disais hier : on remonte les pentes avec un caractère volontaire (donc pas en baissant les épaules comme sur la 1ère photo) et une domination du raisonnable sur l'irrationnel des émotions.
Facebook a été la source d'un retour vers le passé : l'opportunité de reprendre contact avec des relations anciennes m'est apparue comme un moyen de corriger les séparations imméritées.
Le temps m'a fait oublier ce que j'avais fui et j'ai rapidement pris conscience que mon sens du pardon pouvait avoir raison de mon équilibre.
Je ne condamne pas toutes les retrouvailles, loin s'en faut, mais je regrette parfois l'emballement dont je fais preuve, le crédit que j'accorde aux gens et l'espoir qui m'habite qui sont prompts à me quitter. Suis-je à la hauteur de ma trentaine d'année avec mon coeur de palmier (parce que les coeurs d'artichauts ce sont les lovers compulsifs et je n'en suis pas)?
J'ai plein de conseils à me donner et je vous en fais profiter :
L'esprit et le corps sont liés; le langage non-verbal : celui du corps, a un impact sur nos pensées.
Quand on exprime visuellement une émotion on se met dans cet état : simulons la tristesse, on ressent un peu du spleen affiché, courbons le dos, on ressent l'abattement et sourions, on se sent mieux. Ça paraît bien naïf mais ce lien existe au moins à petite échelle, c'est une forme d'autosuggestion.
Mettons toutes les chances de notre côté : relevons la tête (on se sent fier mais pas méprisant), redressons nos épaules parce que toute la misère du monde n'y repose pas et sourions à l'avenir qui nous verra plus forts encore.
Et vous, croyez vous à l'impact du corps sur l'esprit (l'inverse est rarement discuté) et à l'effet de la méthode Coué pour accélérer les processus de rémission?

dimanche 2 mars 2008

Les montagnes russes et la guérison fulgurante







J'ai vraiment fait ma fainéante : je n'ai pas répondu aux commentaires depuis quelques temps (et avant d'être en vacances!). Je reprends du service avec toute la motivation possible, reposée que je suis et reviens à mon habituelle assiduité aussi bien dans la rédaction de posts que dans les réponses attendues par les lecteurs.

J'ai fait une bonne coupure de ma vie habituelle, j'ai revu d'anciens amis qui m'ont fait me rappeler l'essentiel : ce qui compte c'est d'avancer et regarder en arrière n'est pas une occupation utile. Les gens avec qui on a vraiment des choses à partager on les retrouve toujours et les mauvaises rencontres s'effacent d'elles-mêmes. C'est le bénéfice du temps : il ne sert pas qu'à nous vieillir, il guérit les blessures et nous renforce; certains diraient : nous endurcit, mais je ne crois pas devenir plus dure; plus forte si, ou en tous cas, si je me laisse encore blesser, la guérison est maintenant fulgurante; un sacré pouvoir que nous donne à la fois le temps et les blessures elles-mêmes ("ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" qu'on attribue à Nietzsche mais il n'a pas été le premier à le penser) . Je ne veux pas développer le pouvoir d'être insensible, je refuse de m'aigrir (ce jeu de mots est un clin d'oeil à une discussion récente à propos de régime : "je ne veux pas en faire, je ne veux pas m'aigrir" -réflexion très lacanienne).
Je préfère le pouvoir de la résilience qui transforme la douleur en forces nouvelles, on en remercierait presque ses agresseurs!
Par contre, devenir insensible me semblerait une trop grande perte : je veux bien perdre mes illusions mais pas mes perceptions. Ce serait contre nature pour moi de refuser de ressentir des émotions.
Selon Wikipédia, "la résilience est le résultat de multiples processus qui viennent interrompre des trajectoires négatives. Parmi les Processus qui contribuent à la résilience, on a pu en repérer neuf :
La défense-protection, l'équilibre face aux tensions, l'engagement-défi, la relance, l'évaluation, la signification-valuation, la positivité de soi, la création. "

Ecrire est un mode de création très accessible, et me semble facilité par l'hyper-sensibilité qui rend attentif à ce qui nous entoure. Comme les émotions sont aussi bien une source de douleur que de plaisir, j'ai bien peur qu'on devienne addict à l'effet montagnes russes (surtout pour les montées, contrairement aux parcs d'attraction).
Écrire est aussi très utile à développer une capacité d'analyse qui évite de se laisser guider par les seuls ressentis. On se force à plus de rationalité quand on s'adresse aux autres, par la parole ou l'écrit, que quand on ne fait que penser. Ne pas penser du tout (état hypothétique mais évidemment impossible), c'est se laisser porter par le courant et on sait qu'en filant cette métaphore, le courant ne nous ramènera pas chez nous et qu'il est souvent suivi d'une chute violente. La seule façon de remonter les pentes, c'est d'être conscient et volontaire : on sait que ça pourrait être pire (et ne tentez pas la mauvaise fortune en vous exclamant du contraire).
La logique même de l'attraction c'est qu'il faut être monté pour descendre et qu'à la chute succède un élan nouveau. Il peut se provoquer cet élan (on utilise souvent la métaphore de la piscine : il faut toucher le fond pour remonter) : l'hémisphère gauche s'adresse à l'hémisphère droit : on rationalise. Quand on a "choisit" d'être sensible, l'important c'est de ne pas rester dans le creux de la vague.
Quand notre survie en dépend, on trouve toujours la force, les demi-mesures nous affaiblissent.
Il faut donc traiter le problème par la parole, pour essayer d'observer la situation d'un autre point de vue que de l'intérieur, les avis extérieurs facilitent le processus : même si personne n'a un regard objectif, la synthèse des avis permet d'y voir plus clair. Quand on comprend ce qui ne nous convient pas : on le change ; il faut savoir rebrousser chemin ou bifurquer, il faut parfois rompre quand les relations sont définitivement polluantes. Il faut accepter de perdre quelque chose pour en gagner une autre.


Et vous, vous êtes plus pour l'insensibilité ou la résilience? Est-ce que vous appréciez l'effet du temps sur les blessures passées, et êtes vous sages au point de remercier vos anciens agresseurs?


vendredi 22 février 2008

divine e-day


J'ai été taguée par diane, il n'a pas fallu longtemps pour que l'arroseur soit arrosé.
Je lui ai lancé un défi : décrire un samedi idéal, heure par heure.
La voilà qui me refile le bébé (pas le hibou : juste une image)...
Voici les régles du jeu:
1 : Mettre le lien de la personne qui nous a tagué
2 : Mettre le règlement du tag sur le blog
3 : décrire un samedi idéal, heure par heure, du réveil au coucher
4 : Taguer 6 personnes en indiquant les liens de leurs blogs
5 : Avertir directement les personnes taguées sur leurs blogs

Alors voilà, heure par heure, mon samedi idéal (un où ni moi ni mon copain ne bosserions).

10h00 : J'ouvre les yeux mais je ne bouge pas, pour profiter consciemment des bras qui m'enlacent, ce que j'oublie de faire en dormant.
11h00 : Je bois un café au lait, les yeux dans la brûme de ses yeux à lui. Je parle ou j'écoute selon qui a la parole. Je me sens en phase avec le moment.
12h00 : Je sors de la douche pour qu'il puisse y entrer. Je me prépare, il se lave, on parle et on conclut qu'on profiterait bien du soleil.
13h00 : On est à la terrasse d'un café, j'ai fini ma salade chèvre/noix, il ne veut pas finir sa quiche, c'est plutôt une bonne nouvelle pour moi qui ai encore faim.
14h00 : On est toujours à la terrasse quand un couple d'amis passe, nous voit, s'assied, nous disent qu'ils sont pressés parce qu'ils organisent une fête à la rivière.
15h00 : Nos amis nous ont embarqués avec eux et nous voilà dans la zone industrielle, on va au supermarché... Je fais remarquer discrètement à mon copain que c'est toujours notre samedi idéal, mais nous voilà déjà à la caisse.
16h00 : On est à la rivière où d'autres couples nous attendent. On se répartit les tâches, installation du pique-nique et du son, ou plongeons dans l'eau.
17h00 : Je flotte dans le coin d'eau où le soleil brille encore. Plus le soleil descend plus on se retrouve nombreux dans le petit coin de soleil.
18h00 : On continue de se tenir chaud mais hors de l'eau et ceux qui ont envie de chanter se lâchent, d'autres parlent et ont du mal à s'entendre. Ces derniers sont les 1ers à réaliser qu'il commence à faire froid.
19h00 : Les voitures se re-remplissent mais plus forcément des mêmes personnes. Le convoi de voitures fait chemin inverse.
20h00 : On se retrouve tous (mis à part les quelques perdus volontaires) dans le plus grand appart : une colocation qui a l'habitude des rassemblements improvisés.
21h00 : La musique est trop forte pour les voisins, mais après tout rien ne les empêche de venir participer.
22h00 : On mange les restes du pique-nique et un aller-retour à l'épicerie permet de combler les manques (principalement des apéritifs : à boire et à manger).
23h00 : On réalise que l'un des convives a un jet privé et qu'il nous emmènerait bien faire un tour du monde si on a rien à faire le lendemain.
00h00 : Je fais partie des plus motivés qui sont montés dans le jet, j'ai réussi à motiver mon copain et mes amis proches à se joindre au mouvement. Nous voilà prêts pour un dimanche idéal...

Dans mon monde idéal on ne dort pas, bien qu'on sache paradoxalement apprécier les grasses matinées comme le montre ce samedi matin. Ce qui est idéal aussi c'est que tout soit possible.
Les journées parfaites sont parfois aussi simples que ce samedi : chercher le lieu le plus paradisiaque, au plus près de chez soi (ça aurait pu être la plage puisque je vis près de la méditerranée, mais l'Hérault est une rivière très sympa et le lieu est propice aux fêtes en plein air, l'été) . C'est sûr que la perspective que nous offre le jet privé ne me laisse pas indifférente, mais j'avoue qu'avec une nuit blanche derrière moi, je risque de moins apprécier le dimanche idéal, aussi extraordinaire fut-il.

Comme l'exige la règle, je dois taguer 6 blogueuses la myrtille, pour lui retourner son dernier tag, et dontbesofrench,
fanette,
frieda ne peut pas, elle m'a prévenue par mail, sushipedro a été taguée puisque c'était la suivante sur la liste,
puis jenemeplainspasjeconstate,
et lejournaldemademoiseller .

Et vous, il vous faut de l'extraordinaire pour que ce soit idéal?

Edit : La photo est de Maxime (dont les galeries photos sont visibles sur facebook), elle ne pouvait pas être de moi vu que je suis dessus. D'ailleurs, QUIZZ : où suis-je?

Edit 2 : Je suis en vacances à partir de maintenant, jusqu'au 3 mars. A bientôt!

Jaune et joli






















Après avoir écouté plusieurs opinions avisées et ayant un impact sur mon jugement, je prends la décision de ne pas renouveler la solution frange.

Et oui, c'est un peu tôt pour l'annoncer mais je vais de nouveau laisser pousser la mèche qui est pour l'instant juste au-dessus de mes sourcils et qui frôlera mon nez cet été.

Quelles solutions rigolotes, à défaut d'être esthétiques, vais-je devoir trouver pour ne pas être aveuglée par autre chose que le soleil et les vêtements jaunes (photo 1 à 6)?

Les foulards de cet hiver recyclés en bandeaux, mes bandeaux pour la douche recyclés en foulards (enfin je veux dire : en bandeaux, mais pour sortir); chapeaux puis bonnets si je ne me sens pas belle avec mes yeux cachés par un rideau de cheveux.
Voilà , je ne suis pas une fille à frange... C'était bien rigolo au début, changer de tête on en a tous envie, mais pas pour être pire, avouons-le!
D'ailleurs j'y pense : s'enlaidir c'est bien plus facile que de s'embellir...
Je m'étais déjà fait la réflexion qu'il était plus facile de saouler quelqu'un que de l'intéresser. Et je me disais que c'était une méthode de "démunis de savoir-faire relationnel "que de chercher à faire réagir quelqu'un en l'énervant par incapacité de le faire en l'amusant.
Surprendre les gens de façon postive demande bien plus d'effort que de leur pourrir la vie, et ils réagissent autant : peu d'efforts beaucoup d'effets. Trop de gens choisissent cette seconde option. A ceux là : soyez plus inventifs, compliquez-vous la tâche trouvez des biais bien à vous d'atteindre l'humeur des gens, ne misez pas sur la facilité de leur ruiner la journée.
Je lisais récemment sur http://coeurdetonnerre.over-blog.com/ une citation de Cohen, dans Chagrin d'école de Pennac, qui s'étonne que "de se savoir mortel ne rende pas l'homme bon", citation que je vous restitue :
"Mais pourquoi les hommes sont-ils méchants (ndlb : PARCE QUE!) ? Pourquoi sont-ils si vite haineux, hargneux ? Pourquoi adorent ils se venger, dire vite du mal , eux qui vont bientôt mourir? Que cette horrible aventure des humains qui arrivent sur cette terre, rient, bougent, puis soudain ne bougent plus, ne les rende pas bons, c'est incroyable. Et pourquoi vous répondent-ils si vite d'une voix de cacatoès, si vous êtes doux avec eux, ce qui leur donne à penser que vous êtes sans importance, c'est à dire sans danger ? Ce qui fait que des tendres doivent faire semblant d'être méchants pour qu'on leur fiche la paix, ou même, ce qui est tragique, pour qu'on les aime. Et si on allait se coucher et affreusement dormir ? Chien endormi n'a pas de puces. Oui allons dormir, le sommeil a les avantages de la mort sans son petit inconvénient. Allons nous installer dans l'agréable cercueil. Comme j'aimerais pouvoir ôter, tel l'édenté son dentier qu'il met dans un verre d'eau près de son lit, ôter mon cerveau de sa boite, ôter mon coeur trop battant, ce pauvre bougre qui fait trop bien son devoir, ôter mon cerveau et mon coeur et les baigner, ces deux pauvres milliardaires, dans des solutions rafraîchissantes tandis que je dormirais comme un petit enfant que je ne serai jamais plus. Qu'il y a peu d'humains et que soudain le monde est désert."
Et vous, vous étonnez-vous de ce que la condition de mortel et la conscience ne fasse pas nécessairement de l'homme quelqu'un de bon? La définition "l'homme est capable du meilleur comme du pire" vous convient-elle mieux que l'assertion "l'homme est un loup pour l'homme"

mercredi 20 février 2008

blog mode et sciences humaines, y'a un problème?




























Le rouge énerve le taureau : je vois rouge aujourd'hui.
Et j'ai des raisons, rien à voir avec les vêtements empourprés que je n'ai jamais cessé d'aimer. J'ai toujours fait fi de la tendance, de la discrétion ou d'une quelconque entrave à porter cette couleur. Donc mon énervement n'a rien à voir avec les quelques photos qui précèdent, qui ont une vie indépendante de celle de ce post.
Oui, je pourrais dire qu'on va beaucoup voir ce trio de couleurs de la brochette du premier rang des défilés (photo 1) : rouge, jaune, bleu/gris (photo 2). Des robes et des pulls rouges, je n'ai jamais cessé d'en voir, surtout sur les brunes et même sur des timides (je vous assure que ça s'assume).
Je pourrais revenir sur le thème de la passion, avec ma définition d'hier, que je trouvais concise et qui m'apparaît aujourd'hui bien réductrice :" Le rouge c'est la couleur du sang, de la passion. Le rouge c'est violent, c'est fort et excitant.". Ca me fait penser que l'avantage du blogueur et du journaliste sur l'écrivain, c'est que c'est publié tout de suite et on ne revient pas dessus. L'écrivain se relit, se juge, jette, regrette, doute, sèche. Le bon évrivain se relit, se juge, réécrit. Quel courage!
Moi je me relis, mais c'est déjà trop tard, et ça m'allège : ça ne m'appartient plus, c'était mon moi d'hier. Enfin c'est ce que je me dis.
Puis me reviennent des échos de ce que les gens pensent : dans les commentaires, dans les mails, In Real Life... Bref, je souhaitais être lue, je voulais l'avis des gens. Comme toujours les conseils et les reproches s'opposent et s'annulent (un compliment, un reproche, pour la même raison) et puis les gens ont le droit de critiquer, même quand ils ne pourraient pas faire mieux(?).
Si les critiques sont constructives, la remise en question nécessaire, très souvent c'est le conseil de quelqu'un de peu avisé qui prétend me conseiller sans donner de solution.
Je fais ce blog pour ceux qui peuvent tirer bénéfice de ce que j'écris (et la simple distraction me suffit). Les lecteurs de blogs-mode qui trouvent la philo "trop scolaire" et les lecteurs de blogs de sciences humaines (voir les commentaires d'hier) qui trouvent que la mode est un détail social et la verraient mieux en sous-partie d'un blog plus sérieux : qu'ils sachent apprécier la différence de ce blog hybride, n'étant pas empêchés de compléter leur lecture dans des blogs plus spécialistes.
Ces derniers jours, mon blog a appelé la critique mais elle est largement annulée par les messages encourageants auxquels j'ai prêté plus d'attention. Dans cette phase de remise en question nécessaire (bloguesque entendons-nous : je ne me laisse pas polluer la vie) : pas assez ou trop de philo, de photos de moi, bientôt de moi tout court :
On se laisserait presque mettre dehors "il y a trop de toi dans ton blog!".
"Ah! Pardon, excusez-moi, je sors..."
Et vous, la fusion des termes "mode" et "sciences humaines" vous a-t-elle interpellé ?
Dans quel sens?