The cure for boredom is curiosity. There is no cure for curiosity

lundi 29 octobre 2007

c'est pas contagieux, c'est du pop art

De nombreux logiciels proposent aux internautes de transformer leurs photos privées en oeuvres de Warhol, combien existe-t-il aujourd'hui de copies du portait de marilyn en Technicolor?
Cette idée de reproduction n'est pas contraire aux règles de l'art. Andy reproduisait déjà ses tableaux par centaines, démontrant ainsi que l'art n'est pas forcé d'appliquer le principe d'unicité, qui le différenciait jusqu'alors de l'industrie.
L'industrie de la mode, à son tour s'est emparée du phénomène, et le pop art qui dénonçait les déformations comportementales qu'engendre la société de consommation, devient un support de publicité.
Cet art a d'ailleurs tout pour plaire aux annonceurs : utilisation de couleurs pétantes, de références populaires (pop art est l' abrégé de « popular art »).
Le monde du pop art a les mêmes codes que ceux de la mode et de la pub : un univers fantasmé, une vision de la réalité fonctionnant sur le symbole.
Le pop art fait vendre parce qu'il cible toute personne déjà sensibilisée par la culture publicitaire (via la télévision, les magazines, la mode).
Voulant dénoncer ces influences, il y participe aujourd'hui (encore un serpent qui se mord la queue : le produit devient la matière première).
Edit: Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Peter Blake et Richard Hamilton à Londres, 11 Octobre 2007 - 20 Janvier 2008 at the National Portrait Gallery.
http://www.npg.org.uk/popart/popart_home.htm
Et vous que pensez-vous de l'utilisation de l' art dans la publicité et avez-vous d'autres exemples?

8 commentaires:

Anonyme a dit…

La publicité nuit à l'art autant que l'art rend service à la plubicité : en enrobant un fond banal et quotidien d'une couche d'originalité et d'authenticité, l'art utilisé par la pub contribue à promouvoir le produit vanté, autant qu'il sacrifie une partie de son caractère unique et fascinant dans l'association d'idée générée par cette improbable union...

Un exemple : il y a quelques années, une pub pour la viande de boeuf mettait en scène une vache se déhanchant sur une symphonie de Mozart... encore aujourd'hui l'audition de cette symphonie m'est gâchée par le souvenir de cette vache !

Anonyme a dit…

Ca fait plaisir un lecteur aussi réactif. Dommage que tu ne te lances pas dans un blog à ton tour.
Merci pour ton exemple.

Anonyme a dit…

Flabbergasted a un propos intéressant que je pourrais rejoindre sur divers points, mais une question se pose quant à l'art : doit-il être réservé à une "élite" ou pouvoir atteindre le "peuple", c'est-à-dire se populariser et sortir par conséquent de son aire "sacrée", parfois même reprise un peu trop à mon goût par la "culture snob" n'y voyant finalement rien d'autre qu'un moyen d'affirmer son "snobisme", sans pour autant s'intéresser réellement à l'art en lui-même...

Je n'ai pas vraiment de solutions, j'oscille entre ces dangereux extrêmes que sont "l'art est bafoué par la pub", donc reste en arrière-plan MAIS touche une plus grande partie de la population (Mozart n'a jamais été aussi célébré que ces derniers temps et ce, à grand renfort de pub) et d'un autre côté le fait que tout le monde ne pourrait être sensible à l'art (ce qui rejoindrait en un sens la notion d'"élite", bien que cette idée me répugne...)

Aurais-tu une proposition ou une réponse à cela ?

(merci de m'avoir fait découvrir ton blog)

Anonyme a dit…

Moi je suis incapable de disserter sur l'art, mais quand il se mêle à la pub j'aime bien, ça change...

Anonyme a dit…

Art et pub se cotoit non stop. La plupart des pubs des grandes marques s'en inspirent, comme du visage et expresion de la ste thérèse du Bernin qu'on retrouve dans tant de pub style cosméto, jusque l'utiisation de la cène si controversée par M&F Girbaud, en passant par les récurrents motif de Klimt. En fait, la plupart des campagnes s'appuient sur une référence à l'art pour se donner du contenu, parfois bien vu, parfois raté...

Anonyme a dit…

une princesse : je confirme pour Flabbergasted.La publicité permet de populariser l'art, peut être, mais peut-elle le faire sans le dénaturer?

melle e : tu as un exemple?

material girl : merci pour ces exemples.

Anonyme a dit…

La pub fait feu de tout bois, et de l'art plus que de n'importe quel autre (bois). Mais ces portraits colorés à la Warhol qui se multiplient, je finis par en avoir la nausée.

Anonyme a dit…

frieda : C'est vrai qu'il y un moment où la reproduction fait de l'art un cliché.