Après avoir écouté plusieurs opinions avisées et ayant un impact sur mon jugement, je prends la décision de ne pas renouveler la solution frange.
Et oui, c'est un peu tôt pour l'annoncer mais je vais de nouveau laisser pousser la mèche qui est pour l'instant juste au-dessus de mes sourcils et qui frôlera mon nez cet été.
Quelles solutions rigolotes, à défaut d'être esthétiques, vais-je devoir trouver pour ne pas être aveuglée par autre chose que le soleil et les vêtements jaunes (photo 1 à 6)?
Les foulards de cet hiver recyclés en bandeaux, mes bandeaux pour la douche recyclés en foulards (enfin je veux dire : en bandeaux, mais pour sortir); chapeaux puis bonnets si je ne me sens pas belle avec mes yeux cachés par un rideau de cheveux.
Voilà , je ne suis pas une fille à frange... C'était bien rigolo au début, changer de tête on en a tous envie, mais pas pour être pire, avouons-le!
D'ailleurs j'y pense : s'enlaidir c'est bien plus facile que de s'embellir...
Je m'étais déjà fait la réflexion qu'il était plus facile de saouler quelqu'un que de l'intéresser. Et je me disais que c'était une méthode de "démunis de savoir-faire relationnel "que de chercher à faire réagir quelqu'un en l'énervant par incapacité de le faire en l'amusant.
Surprendre les gens de façon postive demande bien plus d'effort que de leur pourrir la vie, et ils réagissent autant : peu d'efforts beaucoup d'effets. Trop de gens choisissent cette seconde option. A ceux là : soyez plus inventifs, compliquez-vous la tâche trouvez des biais bien à vous d'atteindre l'humeur des gens, ne misez pas sur la facilité de leur ruiner la journée.
Je lisais récemment sur http://coeurdetonnerre.over-blog.com/ une citation de Cohen, dans Chagrin d'école de Pennac, qui s'étonne que "de se savoir mortel ne rende pas l'homme bon", citation que je vous restitue :
"Mais pourquoi les hommes sont-ils méchants (ndlb : PARCE QUE!) ? Pourquoi sont-ils si vite haineux, hargneux ? Pourquoi adorent ils se venger, dire vite du mal , eux qui vont bientôt mourir? Que cette horrible aventure des humains qui arrivent sur cette terre, rient, bougent, puis soudain ne bougent plus, ne les rende pas bons, c'est incroyable. Et pourquoi vous répondent-ils si vite d'une voix de cacatoès, si vous êtes doux avec eux, ce qui leur donne à penser que vous êtes sans importance, c'est à dire sans danger ? Ce qui fait que des tendres doivent faire semblant d'être méchants pour qu'on leur fiche la paix, ou même, ce qui est tragique, pour qu'on les aime. Et si on allait se coucher et affreusement dormir ? Chien endormi n'a pas de puces. Oui allons dormir, le sommeil a les avantages de la mort sans son petit inconvénient. Allons nous installer dans l'agréable cercueil. Comme j'aimerais pouvoir ôter, tel l'édenté son dentier qu'il met dans un verre d'eau près de son lit, ôter mon cerveau de sa boite, ôter mon coeur trop battant, ce pauvre bougre qui fait trop bien son devoir, ôter mon cerveau et mon coeur et les baigner, ces deux pauvres milliardaires, dans des solutions rafraîchissantes tandis que je dormirais comme un petit enfant que je ne serai jamais plus. Qu'il y a peu d'humains et que soudain le monde est désert."
Et vous, vous étonnez-vous de ce que la condition de mortel et la conscience ne fasse pas nécessairement de l'homme quelqu'un de bon? La définition "l'homme est capable du meilleur comme du pire" vous convient-elle mieux que l'assertion "l'homme est un loup pour l'homme"
11 commentaires:
Ah là là !
A la fin de ton article, tu nous poses une aternative (j'ai pas dit ultimatum) entre le loup et le meilleur de l'homme. Comme j'ai du mal à trancher, je préfère appeler Nieztsche à la rescousse (je connais assez peu, j'ai juste lu "Ainsi parlait Zaratoustra", il y a bien 20 ans et j'en ai picoré des extraits que je garde en tête).
Ca dit à peu près ça : "L'homme est une corde tendue entre l'animal et le Surhomme, une corde au-dessus d'un abîme."
Y a une idée de danger, de risque, de difficulté à tendre vers le progrès, ou l'accomplissement ultime... genre parvenir à la sagesse suprême et apaisante(le Surhomme, je le vois pas comme un être avec des super pouvoir, hein... juste quelqu'un d'épanoui, dans ma tête).
Je crois que Rousseau disait "l'homme naît naturellement bon, c'est la société qui le corrompt". Je serais sûrement de l'avis de ce cher Jean Jacques !
amylee, je suis assez d'accord avec toi, et on l'observe avec beaucoup d'intérêt et d'étonnement quand on voit grandir un bébé par exemple! la société et l'éducation le corrompent forcément (on fait de son mieux bien sûr!), mais malheureusement, c'est une des conditions de vie et de survie de la société, non? finalement, on est des animaux (dans le sens positif, comme négatif) d'ailleurs, je pense "que l'homme est un loup pour l'homme", mais dans l'analogie avec la meute, il y a une certaine organisation malgré la dureté de cette même organisation...bref bref bref...
Eh bien moi je ne suis pas convaincue par Rousseau. Sans doute le côté manichéen, qui me refroidit.
Pas vraiment d'accord avec ce cher Rousseau.
Sinon, moi aussi je relaisse pousser ma frange, et tu sais quoi? C'est moche et j'y vois plus rien.
Je penche pour "l'homme est capable du meilleur comme du pire". Voilà.
C'est la question de la gratuité. Du don désintéressé. De vouloir le bien de l'autre parce que c'est un autre (et bien que ça ne soit pas moi).
L'homme est appelé au bien mais capable de faire le mal (différence entre liberté et libre-arbitre, isn't it ?). A moins d'être dualiste (=manichéisme) et de ne pas considérer le mal comme refus du bien, mais comme l'autre alternative (équivalente mais opposée).
Quant à la pensée de Rousseau, elle est un peu datée (mythe du "bon sauvage" qu'on trouve aussi chez Diderot) , naïve (l'homme "naturel" n'est-il pas capable de commettre des horreurs ?) et minimise la liberté de l'homme par un conditionnement exagéré.
Nan ?
Je ne me sens l'humeur et le temps de répondre longuement mais je te rejoins tout à fait, je le vis tous les jours. Il me semble être plutôt quelqu'un de gentil, de souvent farfelu et de léger, mais pour me faire respecter je dois me concentrer, faire l'effort de parler un peu sèchement, ne pas réagir en poussant de petits cris, sinon ça fait idiot, etc... Je ne sais pas si je suis une tendre, mais en tout cas j'essaie d'avoir l'air "dure", et maintenant j'essaie de moins prendre en compte les réactions des gens, de me moquer de savoir si je les blesse, vexe, ou agace, alors qu'avant j'essayais toujours d'être plus gentille. Or, plus je suis "égoïste", plus ma vie est facile !!! Si je me préoccupe des gens, je passe pour une nouille, si je suis indifférente, je les attire !!!! J'ai l'impression d'être sur un fil : jusqu'où dois-je aller? Si je deviens super salope, alors, on va m'adorer? Mais comment on fait pour être méchante? Je ne sais pas sit u parlais de ça, mais voilà ce que m'inspire ton post, et c'est un questionnement pour moi.
Coucou, première fois sur ton blog ! Moi aussi j'ai décidé de faire repousse ma frange, c'était trop d'entretien... De jolies choses en jaune.
A bientôt
fremen : un commentaire très très constructif!
amylee : la société a un effet sur l'homme, est-ce que ça le rend meilleur ou pire, je crois que c'est au delà du bien et du mal.
diane : grandir c'est déjà se transformer, que ça se fasse en société ou à l'état de nature. Etre adulte est-ce vraiment pire qu'être enfant?
frieda : c'est vrai que le changement n'est pas toujours à observer en termes blancs et noirs parce qu'on perd des choses biens (l'innocence, l'illuion) au profit d'autres, biens aussi (la clairvoyance, la responsabilité qui s'accompagne d'une plus grande liberté).
lilie : d'accord sur les 3 points : Rousseau trop catégorique, repousse de frange=moche,"l'homme est capable du meilleur comme du pire".
nicolas : un commentaire très très constructif, aussi! J'acquiesce sur Rousseau.
fanette : tu nous parles du "fuis moi je te suis, suis moi je te fuis". Ca marche jusqu'à un point où l'inévitable intervient: "fuis moi je te fuis".
Ne deviens pas super salope, il y a mieux comme super-héroïne, ou comme super-pouvoir.
glamourette : bienvenue! Alertons les autres filles : ne cédez pas à la tentation de la frange à moins d'avoir des cheveux très disciplinés, vous ne savez pas à quelle galère vous vous exposez!
non, je pense pas du tout que c'est pire, je ne vois pas ça avec un jugement de valeur, ce que je constate, c'est que, comme tu dis, grandir c'est se transformer, et que cette transformation se fait au contact de la société (et que cette transformation est de toute façon nécessaire à l'intégration...)
diane : je suis d'accord avec ce point de vue.
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