L'habillement est une forme d'intégration à un groupe à laquelle on peut ajouter une sorte de marginalisation par la personnalisation.
Normalement la marge, c'est l'espace autour d'une page, l'annexe. Elle est réservée aux professeurs dans une copie et est donc inexplorée par l'élève dans ses cours, à part par les artistes et les transgressifs qui y dessinent.
Elle peut pourtant servir aux annotations personnelles, officieuses. Une fois bien utilisée, elle est un complément nécessaire à la partie officielle du cours.
Être "en marge" signifie être en dehors mais tout en se référant à l'ensemble. Au sens courant un marginal vit à l'écart de la société par un refus de ses normes, il est l'anticonformiste, voire l'asocial, l'inadapté (mais ce sont déjà des jugements de valeur). Dans ce sens, la marginalisation est synonyme d'exclusion et s'oppose à l'intégration.
Pourtant, on peut faire partie intégrante de la société et ne pas en subir les conformismes. L'intégration c'est avant tout l'interdépendance entre les membres d'une société. Être intégré et marginal n'est paradoxalement pas antinomique.
Et pour vous, qu'y a-t-il de plus important, convenir aux normes ou être fidèle à vous-même (dans les limites du respect de l'autre), être intégré et/ou être intègre?
The gladiators -soul rebel
à l'Elysée Montmartre (dédicace spéciale à Hervé et Johana):
http://fr.youtube.com/watch?v=2sE9nauaIh0
et au Rockstore de Montpellier (même si la qualité est mauvaise):
http://fr.youtube.com/watch?v=JXEz95UP2Q4
EDIT : je dépose un copyright sur le nom de blog que je ferai dans 10 ans : "la quadrature du cercle", faux problème que les géomètres anciens tentaient de résoudre.
14 commentaires:
pour dire une banalité, être intègre tout en étant intégrée. mais j'ai un côté marginal sur certains aspects (et transgressif aussi d'ailleurs) qui est en même temps parfois un facteur de mon intégration, so...
et puis de toute façon ce que tu décris c'est mon ex.
je devrais pas me poser de telles questions à cette heure ci (presque 5.00am, oups!!)
On a tous une approche différente de la marginalité.
être marginale est ne pas faire partie d'un clan.En général quand on l'est vraiment,ce n'est pas un choix.On a tout simplement été marginalisé par la soçiété pour maintes raisons(religieuse, identitaire, ect...)
Je pense que le rebelle n'est pas un vrai marginale, il vit une une crise identitaire et refuse de ressembler à un groupe. il veut s'affirmer en se créant son propre style.Alors que le marginale est rejeté par la soçieté et décide ou a été obligé de s'isoler du groupe.
Non je ne me sens pas marginale, je suis peut être différente, je suis intègre tout en étant intégrée.
La preuve c'est que je vais me lever de mon lit et me fondre dans la foule des transports en communs.
C'est intéressant ce que tu dis, le marginal ne se comprend que par rapport au groupe, en fait il fait partie du groupe, comme la marge fait partie de la feuille... Moi je suis bien en peine de me situer. Je me sens marginale, mais je fais tout ce que je peux pour m'intégrer. Mais suis-je une vraie marginale?
bonjour, c'est la 1ère fois que j'interviens sur ton blog.
pour te répondre, je reste à fidèle à moi-même avec une (facheuse) tendance à chercher à être reconnue et acceptée alors parfois je suis un peu borderline dans le parjure. Difficile en tous cas de pas être influencable quand nous sommes assailli(e)s par des infos de partout et de toutes sortes.
Alors moi j'ai toujours fait partie des marginaux. Déjà aux collège avec mon pseudo look d'artiste, je faisais la rebelle.
Ensuite au Lycée j'ai intégré une classe Arts. Toute la classe était considérée comme marginale parce qu'on avait des tenues "attention les yeux, fallait voir ça"
Ensuite aux beaux Arts. Je suis passée du côté des "bozariens".
En arts appliqués, ça c'est un peu calmé, même si on avait l'impression de pas être compris de tout le monde. (Ben oui, c'est une souffrance la vie d'artiste !). Juste pour info, la souffrance fait partie du total look artiste (quand t'es jeune). Si tu ne souffres pas t'es pas artiste, donc faut dire que tu souffres, ça fait mieux ;). Aïe, je me suis fait trop mal !
Maintenant, j'ai grandi et telle une vraie éponge (Bobinette), je fais un mix de tout ce que je trouve (mode, art, déco) et me fait des looks à la Amylee (ou à la émilaï comme dit ma soeur). Ca plait ou ça ne plait pas, l'important c'est que je sois moi.
PS : oulala, j'ai trop écrit, ben ouais j'étais inspirée. Faut jamais faire obstacle à l'inspiration :)
Marginale pour moi non, le mot ne me va pas, comme une robe avec une taille de trop ou un jean mal coupé. Plus intégrée tu meurs, je veux dire je suis la citoyenne lambda, l'étudiante lambda par exellence aux yeux du monde mon moi social est un modèle de "y'a rien à en dire". Il n'empèche que moi, ben parfois je me sens pas à ma place, débarquée pas au bon moment, surprise en flagrant délit de dépasser un peu dans la marge. Je ne suis ni rebeelle, ni marginale, et souvent je me dis que j'aurais bien aimé....
Bravo pour ce sujet qui inspire beacoup.
Marlon Brando est de plus l'un de mes icônes !
En reformulant ce que tu dis, l'habillement est à la fois un vecteur d'intégration sociale et un moyen d'affirmation de soi, ce qui peut sembler paradoxal à première vue. Je suis d'accord avec ce constat mais je voudrais essayer d'analyser le paradoxe.
La tenue vestimentaire véhicule un message qui peut être très différent selon les cas : dans une classe on n'est pas perçu de la même façon en s'habillant gothique ou en costard-cravate. Dans le premier cas c'est une invitation vers un univers mystérieux et fascinant dédoublée de l'expression d'un mal-être propre à sa tranche d'âge, tandis que dans le second ça prend la forme d'un rejet de ses semblables au profit du monde des adultes !
Alors oui, lorsqu'elle exprime un sentiment refoulé mais commun au groupe, la marginalisation devient distinction, originalité, élément de reconnaissance de l'identité, alors que lorsque qu'elle s'oppose aux valeurs du groupe elle devient désocialisation, mise à l'index, élément de discrimination (d'ailleurs son acception première renvoi plutôt sur ce deuxième cas de figure).
Le paradoxe se trouve dès lors expliqué : l'intégration sociale exige la conformité aux valeurs du groupe, et l'originalité - ou "marginalisation" positive - en est une !
En ce qui me concerne, le choix est fait depuis longtemps : l'intégrité prime sur le moule, pour le meilleur et pour le pire.
Vaste débat... Je ne me considère absolument pas comme marginale mais en marge par rapport à une certaine catégorie de gens de mon âge (la trentaine)... Enfin, faudrait se voir pour en parler ;-)
Moi vaut mieux que j'garde mon propre style car si j'en essaye un autre j'ai tout de suite cruche ce qui interdit toute possibilité d'intégration -->Je garde mon style (donc je suis intègre) et donc intégrée ! biz !
lily : contente d'animer tes nuits blanches...Ton ex est un inadapté, c'est ça? Moi qui aime les paradoxes, j'aime que ta marginalité puisse être un facteur de ton intégration!
ithaa :je donne l'adresse de ton blog http://lejournaldemademoiseller.hautetfort.com/
Je ne sais pas ce qu'il se passe avec les liens, je n'arrive plus non plus à mettre le mien sur les blogs blogspot!!! Si c'est encore un truc de code html, il va falloir que je tombe sur quelqu'un de précis pour m'expliquer...
Est-ce que le fait de ne pas "ressembler à un groupe" implique qu'on est dans "une crise identitaire". Je pense qu'on peut refuser les moules tout en se sentant appartenir à un ensemble.
fanette : tu as une adresse de blog? Même ceux qui sont en marge font partie de l'ensemble, on ne peut pas vraiment nous exclure du groupe humain aussi incivilisés soit-on! Dur de se positionner à moins d'être une caricature.
carlie : ton lien ne marche pas, si tu as l'occasion, repasse le donner, je ne connais pas ton blog.
Félicitation pour l'autocritique, le besoin d'être aimer nous fait faire des compromis qui ne sont pas tjs nécessaires et c'est difficile de s'affranchir de toute influence...
amylee : un comm comme je les aime (ça respire l'intégrité la plus totale), et d'une longueur digne de flab ( je ne trouve pas que tu aies trop écrit)! Les artistes sont les premiers à explorer la marge, au lieu d'en avoir peur comme bcp, ils sont attirés par elle.
cybèle : Autorise toi à "dépasser un peu dans la marge", ton libre arbitre a besoin de toute la page pour s'exprimer! Tu ne peux pas nier non plus ton côté artiste qui est bien incompatible avec un total conformisme. Finalement on a bien du mal à se définir soi-même. Le yin et le yang marche aussi pour la fausse contradiction : marginal/intégré. On est nombreux à se sentir borderline (tu sais, la ligne rouge sur la copie, que les élèves dociles croient ne pas avoir le droit d'utiliser). Je te trouve assez libre pour te qualifier de rebelle (soul rebel mais pas anarchiste non plus).
flab : je me faisais la même réflexion, si je pouvais susciter autant de réflexion à chaque fois je serais aux anges (trop de bonheur dans mon coeur, j'ai envie de dire, expression empruntée à la blogosphère que j'affectionne et n'utilise pas assez souvent!).
Encore une de tes références masculines (après Jim morrison), et sans faire exprès...
Merci pour ton analyse complémentaire de la mienne.
Du grand flab aujourd'hui!
mathilde : avec plaisir, je peux déjà me faire une idée en lisant ton alba blog!
mimnor : bienvenue, c'est la 1ère fois que tu commentes je crois : as-tu un blog?
Je me sens toujours un peu en décalage, même si je suis socialement très intégrée. L'apparence par le vêtement, c'est aussi très ludique. Et être intègre, c'est essentiel !
un blog ? Of course ! On me connait aussi sous "Sushi & Pédro" ! Suis assez timide pour les com' !
sushipedro.com
frieda tu n'as pas pu laisser ton lien non plus (que dois-je faire?). http://pastropvitenonplus.hautetfort.com/
Comme le disait flab, le vêtement c'est un moyen d'affirmation de soi, c'est donc créatif et drôle avant tout, je suis d'accord.
mimnor : alors je te connais déjà! problème de lien?http://www.sushipedro.com/
A bientôt (même si tu n'écris pas souvent j'ai au moins la preuve que tu lis ce qu'on te répond!).
robe de retour
robe de retour
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